Malaise dans mon coeur.
Impression de l'avoir perdue pour de bon. Refus de tomber dans le mélodrame pour autant. Ce n'est pas la première fois que je perdrais quelqu'un de cher à mes yeux. La routine s'installe. Elle me reproche de me poser trop de question sur l'amitié mais tous ces doutes c'est elle qui les a crée. Alors maintenant elle pourra aussi dire que je me la joue trop "belles paroles" si je dis que si elle part ou si elle me laisse partir alors je me suis trompée. Alors c'est que notre amitié n'était pas vraiment faite pour durer indéfiniment comme je me suis plus à le penser. Je suis plutôt sereine. Je sais, je ne devrais pas. Mais je sais au fond de moi que les gens importants ont les croisent toujours deux foix. Je sais que je vais avoir à passer des moments pas facils, des moments de doutes, de regrets, de nostalgie mais je sais aussi que ça passera un jour. Alors si c'est ce qui doit arriver, que ça arrive. J'attends sereinement cette fatalité qui est la mienne. Je suis capable d'endosser tellement.
Je suis capable. Qu'on me dise pas que je ne le suis pas! A 16ans, dégoutée de l'amour et maintenant de l'amitié. Je crois plus en rien. A part peut être en ma Patrie. L'unique, la vraie. Je banie le mot "meilleure amie" de ma bouche. Qu'il ne s'échappe plus de mes lèvres. Quelqu'un peut-il m'expliquer? Pourquoi l'avoir mis sur ma route si c'est pour me la reprendre? Ne me dites pas que rien n'est joué,qu'il est encore tant de la retenir. Ca fait déjà quelques mois, qu'il me semble l'avoir perdue. Je ne vois aucune issus. Tellement de kilomètres nous séparent désormais et je suis si fatiguée de courir. On n'arrive plus à se parler, à se comprendre, à se confier. Que reste-t-il de ces conversations au téléphone? De ce voyage de 3ème? De cette heure passée chez elle à se préparer pour la soirée au "Flamenco"? De ce jour, où elle est arrivée chez moi en pleurant? Du jour où elle m'a présentée Camila? De la pizza de sa mère avec des gros morceaux de tomates? De cette envie folle qu'elle avait eu de se barbouiller le visage avec de la mousse au chocolat? De cette aprem passée chez elle à travailler notre exposé d'SVT? Du jour où on a crée notre blog? Du gâteau à la banane que ma mère avait fait alors qu'elle n'aime pas la banane? Du plus beau de tous les cadeaus qu'on aurait pu me faire? De ce texto, qu'elle m'a envoyée pendant les révisions du Brevet. Des petits mail qu'on s'envoyait n'importe quand juste pour dire "Clémence St Preux ve sortir ac Jb Maunier mé lui ne ve pa! quelle istoir!lol! en mem tem, l a 2 ans de + ke lui..." ou "apparement, 15A sarete pas se samedi mé lautre!!!!! c affreux! en +, yora lé corres et on poura mem pa regarder!"
Gardes toujours en mémoire que c'est moi qui était là après la mauvaise nouvelle. Que j'étais là quand ton parrain n'était pas au rdv. Quand tu est rentrée dans ta chambre, que tu as vu ce cadeau posé, et que tu as cru qu'il venait de lui. Quand tu as reçu ce mail du Brésil, que tu as tenu à me lire, qui te proposer de partir. La veille de la venue des espagnols, quand tu m'a téléphonée tard dans la nuit tellement que tu étais stressée.
Mais. Je me souviens, moi. De ce jour où j'avais une chance même infime avec LUI et que tu n'a pas su comprendre. De tes paroles aussi blessantes soient-elles quand tu as parlé de mon père. De ta façon d' avoir cru que tu pouvais tout te permettre sous prétexte qu'on était meilleure amie. De ta grande scène d'adieu comme quoi on allait te manquer et que tu avais peur de nous perdre. Et puis. De ton éloignement. Non pas par la distance mais par le coeur. Une chose en entraînant une autre. De l'incompréhension qui s'est installée et qui ne veux plus partir.
Assez de se leurrer à coups de "toujours" éphémères.
Qu'elle s'en aille. Aille. Aille. Qu'elle revienne. Revienne. Revienne. "Je" tel que le marbre.
* J'assume l'entière responsabilité de la publication de cet article *
